Aujourd’hui, je vous embarque dans l’usine Blédina , là où sont fabriqués les petits pots de leur gamme. Cette étape est également importante dans notre périple car c’est bien de savoir que les aliments récoltés sont cleans mais après.
Lors de la conception de la recette et lors de sa fabrication :
Est-ce que les valeurs nutritionnelles sont préservées ?
Est-ce qu’ils ne rajoutent pas des produits dans les pots ?
Nous voici à l’usine de Brive la gaillarde , une des plus anciennes usine de Blédina. Elle date de 1972 .C’est là que sont produits tous les petits pots ( plats , assiettes) de chez Blédina.
Dans cette usine , on peut trouver :
- la recherche et le développement ( r&d)
- la production
- le contrôle
Etape 1 : la recherche et le développement
On va commencer à la base du petit pot. Pour avoir un petit pot avec de nombreuses recettes qui sort en magasin, il faut des personnes qui ont eu l’idée de faire ces recettes. Nous avons rencontré les chefs de chez Blédina : Thierry Fichet (2 étoiles Michelin) et Guyaume Troucat ( issue de grandes maisons de cuisine en France et l’étranger).
Voici les chefs avec le technicien de contrôles
Bon ça rigole pas chez Blédina quand il recrute leur chef, ce n’est pas n’importe qui. ( et en plus ils sont super-sympas)
Céllia lachaud , responsable projet , nous explique que Blédina a recruté 14 personnes (qui sont aussi des parents) qui se consacrent entièrement aux besoins des bébés. Ils sont en permanence à la recherche de l’innovation ou d’amélioration. afin de respecter les exigences de l’alimentation infantile. Les produits doivent répondre aux exigences des nouvelles technologies.
Tout d’abord petits rappels qui ne font pas de mal:
La période la plus importante où tout se joue pour le bébé au niveau capital santé pour le futur , c ‘est entre 0-3 ans.
Pendant cette période , il y a une croissance exceptionnelle de l’enfant.
Lors de cette période , il faut apporter de la matière grasse et des protéines afin que l’enfant puisse produire son énergie et se développer parfaitement ( maturation neurosensorielle , développement cérébral;..).
18 % de l’énergie est apportée par les protéines sous forme de viande et 45-50 % sous forme de lipides par des huiles végétales.
L’organisme de l’enfant est plus fragile entre 0-3 ans car il n’est pas encore mature , il se développe tranquillement. C’est pourquoi il ne faut pas lui apporter en excès certains produits. Certains produits sont totalement interdits comme les colorants , les conservateurs, les édulcorants ,les arômes artificiels. C‘est pourquoi Blédina comme on a pu voir dans mes articles précédents( matières premières, choix des pommes) , maîtrise le choix de ses matières premières.
Maisil y a aussi un grand contrôle sur les taux qu’on peut retrouver pour certains éléments comme les nitrates et le sel.Par exemple, pour le sel , la réglementation dit qu’on peut en rajouter à partir de 4 mois , mais Blédina a décidé ne pas le faire afin de ne pas habituer trop tôt l’enfant à ce goût salé.
Sur ce tableau que je trouve très parlant, on peut remarquer que si on donnait la même alimentation à notre enfant que nous adulte , le taux de sel est 3 à 40 fois plus élevé.
Ce qui est impressionnant et dangereux pour notre bébé.
voici des exemples de petits plats avec la composition exacte dans une assiette:
- Petit plat Idée de Maman Légumes verts et champignons
- Petit pot purée d’artichaut et cabillaud
Pendant cette période l’enfant est en pleine phase d’apprentissage et de découvertes. Il faut que cette découverte se fasse par le goût , la texture tout en respectant les valeurs nutritionnelles adaptées à l’âge de l’enfant et également sa sécurité.
Lors de ce passage , ma grande question a été mais on ne parle pas de l’odeur ?
L’apprentissage de l’enfant se fait aussi sur l’odeur. Je trouve que les premiers petits pots contenant de la viande sentent fort. L’odeur de la viande est très présente. Cela m’a été expliqué que la concentration de l’odeur est due à la conservation et à la cuisson longue. C’est pourquoi dans les petits pots en verre on aura cette odeur plus forte ressentie.
Alors comment se déroule l’élaboration d’une recette ?
Tout d’abord , il va falloir écouter les consommateurs afin de trouver l’idée qui va plaire. Puis, il va falloir la tester dans les cuisines expérimentales. Une fois notre super recette conçue , il va falloir vérifier que cette recette peut être adaptée sur les automates de fabrication. Ils vont donc procéder à un premier test sur des automates pilotes. Une fois cette étape validée on se lance dans le test grandeur nature sur la grande chaîne industrielle. Tout est ok , on peut établir un grand cahier où toutes les étapes précisément de cette recette seront établies. Cela porte le nom de carte d’identité. Et voilà, on transmet cette carte au secteur qualité et production afin qu’il puisse la mettre en place.
Et bah dis donc elle en a fait du chemin notre recette de base .
Cela aura duré de 1 à 5 ans de l’élaboration à la mise en place sur la production.
Thierry Fichet , nous propose de prêter au jeu de la dégustation des petits plats blédina que nous servons à nos enfants.
Vous avez vu on se sacrifie pour vous.
C’était super bon.Comme quoi, on a des à prioris sur l’alimentation pour enfant qui ne sont pas fondés.
Etape 2: la production
Nous avons eu la chance de visiter l’usine et l’une de ses chaînes de production. Tout d’abord , par mesure d’ hygiène nous devons enfiler une superbe combinaison, des chaussures de sécurité très saillantes , une super charlotte et protéger avec des sparadraps tous les éléments que nous ne pouvions pas ôter.
Wouah on est trop beau
Impossible de prendre des photos pendant notre visite par mesure de sécurité et de confidentialité
Nous voici partis pour la visite, nous allons suivre la conception d’un petit pot de carotte:
Plusieurs pièces et sas sont prévus tout au long de la chaine afin que chaque phase de la recette soit bien séparée.
Les matières premières ( en sacs) sont sorties au dernier moment et placées sur un tapis. Puis ces sacs suivent le tapis pour être ouverts dans une seconde pièce ( cela évite que des petits morceaux de bois se retrouvent avec les matières premières car il n’y a pas de palettes dans la secondes pièce).
Afin de garantir la non-présence d’allergène , entre chaque lot , l’ensemble de la chaine est entièrement nettoyé( 8 à 9 heures de nettoyage entre chaque recette).
La matière fraiche arrive dans une autre salle, elle y est lavée et pelée à chaud avec de la vapeur puis broyée. Elle est ensuite transportée pour être cuite dans de gros cylindres à la vapeur ( 90-95 °C). Cette purée souple est ensuite passée à travers une passoire afin d’éliminer tout morceaux. Cette purée est acheminée par des tuyaux et stockée dans une cuve.
Une fois notre purée prête à l’emploi , il va falloir la mettre en pot.
Nous voici dans une autre salle , où pleins de petits pots vide circulent , sur des rails. Les pots en verre sont fabriqués en France , près de Vichy. Les pots en verre sont analysés par un automate afin de le garantir sans défauts . Chaque pot est minutieusement flashé et contrôlé.
Les pots sont ensuite lavés. Et ils continuent leur chemin sur le rail . Au dessus du rail , il y a une protection afin de garantir que rien ne puisse tomber dans le pot pendant son déplacement. Le pot est ensuite rempli.
Une fois le pot rempli, on va placer la capsule sur le pot à chaud. C’est pourquoi nous entendons le petit bruit d’ouverture qui garantit une bonne conservation.
Ce fameux PLOC
crédit :Parole de maman
Tout au long de la chaine , des ouvriers Blédina , vérifient des pots au hasard afin de garantir à chaque moment que toutes les normes et règles soient parfaitement respectées( poids , étiquettes , ploc d’ouverture,..)
Le pot est ensuite étiqueté avec numéro de lot et date de conservation.
ce pot est ensuite stérilisé dans autoclave ( pour les legumes ) afin de garantir la stabilité du petit pot pendant le stockage.
Ensuite, il est apposé une étiquette plastique sur chaque pot. Cette étiquettes est vérifiée par un automate afin qu’elle corresponde bien à ce qui se trouve dans le pot.
Puis chaque pot est vérifié en faisant le vide ainsi on vérifie le ploc de chaque pot qui garantit la bonne conservation. Il est par la suite scanné afin de vérifier l’absence de corps étranger dans le pot.
Les petits pots continuent leur chemin afin d’être mis sous closter. qui est lui même vérifié afin de garantir que l’emballage extérieur correspond bien aux petits pots. Ils sont par la suite regroupés pour faciliter les vendeurs.
crédit :Parole de maman
Petites Infos:
Il faut savoir que 95 % des déchets chez Blédina sont revalorisés. L’eau vient de la ville , elle est contrôlée et analysée. Pour la vapeur utilisée tout au long de la chaine , elle est en partie issue de l’incinérateur de déchets situé à côté( en récupérant la chaleur émise par celui-ci).
Et voici notre petit pot prêt , cela aura mis entre le début et la fin de la chaine 4 heures pour son élaboration.
Etape 3 : contrôles
Ces petits pots sont contrôlés tout au long de la chaine mais également après la production. Nous avons pu rencontrer l’un des techniciens du laboratoire physique-chimie. Il nous a ainsi fait découvrir son laboratoire où il réalise de nombreux tests.
Il nous en a présenté un test que je ne me doutais même pas qu’il soit réalisé.
Lors d’une élaboration de recette , il est notifié dans sa fiche d’identité le nombre de chaque élément que l’on doit retrouver.
Grâce à un appareil , le technicien va séparer les différentes phases de la recette.
Ici nous avons fait le test sur une assiette :
Dans chaque petits paniers , vous retrouvez les différents composants de la recette. Le technicien vérifie chaque panier et le nombre de chaque composant.
Puis, par exemple, pour les carottes , il va vérifier la fermeté.
On pourrait se dire mais à quoi cela sert ?
Pour chaque âge d’enfant , la fermeté des aliments est différente. En effet , chaque tranche d’âge ne possède pas le même nombre de dents permettant la bonne mastication des aliments.
Je vous ai fait une petite vidéo pour vous montrer tout cela :
Ma conclusion sur ce séjour en immersion chez Blédina:
C’est que cela a beau être une grosse marque d’alimentation pour enfants , mais elle reste humaine.
Blédina a bien compris l’importance du choix de ses aliments destinés aux enfants. Les normes et contrôles sont précisément respectés. En achetant mes fruits et légumes au supermarché , je ne peux loin de là, garantir , la non-présence de polluants , des taux de nitrates faibles.
Cela m’enlève ma culpabilité de ne pas avoir le temps de préparer des petits pots maison à mon enfant.
Ce que j’aime bien également chez Blédina , c’est leur façon de pensée . A la question: pourquoi , vous ne notez pas sur les emballages que c’est sans bisphénol A ? Leur réponse car nous n’avons pas envie de culpabiliser les parents qui ne peuvent peut-être pas se permettre d’acheter nos plats.
Et vous , vous en pensez quoi des plats bébés industriels ?
N’hésitez pas à me donner votre avis, on est là pour partager et échanger . Il n’y a aucun jugement chacun est libre de choisir son mode de vie.